Informations pratiques

Accès au site en saison hivernale

La piste cyclable entre le quai des Cageux et la station de la Plage est damée une fois par semaine. (Sous la responsabilité de la Ville de Québec.) 

Les stationnements de la station des Cageux et de la station de la Plage sont déneigés régulièrement durant la saison hivernale. 

L’escalier Tequenonday est fermé pour la saison hivernale.

Stationnements

  • Station des Cageux – 112 espaces
  • Station de la Côte – 154 espaces
  • Station de la Plage – 76 espaces 
  • Station de la Voile – 145 espaces 
  • Le long du boulevard Champlain

Le stationnement est interdit entre minuit et 6 h à la station de la Voile, à la station de la Plage et à la station de la Côte.

Toilettes publiques

  • Station des Cageux – 7 h à 21 h
  • Station des Sports – fermées pour la saison hivernale
  • Station de la Côte – fermées pour la saison hivernale
  • Station de la Plage – fermées pour la saison hivernale 
  • Station de la Voile – fermées pour la saison hivernale

Autobus

Les parcours 11, 13, 16 et 25 comportent quelques arrêts à deux pas de la promenade Samuel-De Champlain . Pour plus d’information, consultez le site Internet du Réseau de transport de la Capitale.

Animaux acceptés

Les chiens tenus en laisse sont les bienvenus à la promenade Samuel-De Champlain, mais seuls les animaux d’assistance sont autorisés à la station de la Plage.


Station des Cageux

Adresse : 2795, boulevard Champlain, Québec, QC

Stationnement

Pavillon des Cageux – 7 h à 21 h

Toilettes publiques – 7 h à 21 h 

Aire de pique-nique   

Tour d’observation – fermée pour la saison hivernale 

Station de réparation de vélo – Biciborne

Location de salle 

Station de la Côte

Station de la Côte

Adresse : 2200, côte de Sillery, Québec, QC  

Stationnement   

Pavillon de la Côte 

Toilettes publiques – fermées pour la saison hivernale

Parc de la Jetée  

Prairie maritime (aménagement de végétaux) 

Quai Frontenac 

Espace événementiel  

Station des sports   

Pavillon de services 

Stationnement limité 

Toilettes publiques – fermées pour la saison hivernale

Deux terrains de soccer  

Station de la Plage  

Station de la Plage  

Adresse: 1375, boulevard Champlain, Québec, QC 

Stationnement   

Bassin de baignade – fermé pour la saison

Miroir d’eau et jets d’eau – fermées pour la saison hivernale

Plage publique

Quai Saint-Michel 

Pavillon des Baigneurs – fermé pour la saison

  • Cabines de plage pour se changer, aucun vestiaire sur place  
  • Toilettes publiques
  • Service de restauration Fastoche! à la plage
  • Salle multifonctionnelle pour location – 1er novembre au 30 avril

Règlements

Station des Quais  

Parc d’art contemporain 

Quai-des-Brumes 

Quai-des-Flots (jeux d’eau)  

Quai-des-Hommes 

Quai-des-Vents 

Station de la Voile 

Adresse: 1331, boulevard Champlain, Québec, QC  

Stationnement

Toilettes publiques – fermées pour la saison hivernale

Aire de pique-nique  avec cinq BBQ au charbon de bois  

Œuvre d’art public

Deux terrains de volleyball de plage  et un terrain de pétanque  

Blocs de granit avec prises d’escalade pour enfants 

Accès à l’eau pour embarcations légères (canot, kayak) – navigation à vos risques et périls 

© CCNQ, Alexandre Zacharie
© CCNQ, Alexandre Zacharie
© CCNQ, Alexandre Zacharie
© CCNQ, Denis Lemelin
© CCNQ, Anne-Marie Gauthier
© CCNQ, Anne-Marie Gauthier
© CCNQ, Jonathan Robert
© CCNQ, Jonathan Robert

La station de la Voile

La station de la Plage

La station de la Côte


Concept des six stations

Avant l’implantation de la promenade, les abords désolants de l’autoroute Champlain n’invitaient pas à la contemplation du Saint-Laurent. Le défi d’aménagement consistait à reconquérir la bordure du fleuve pour laisser place à un boulevard urbain serpentant au cœur d’un parc linéaire riverain. Le tracé sinueux et les stationnements en bordure permettent ainsi de faire abstraction au caractère routier du boulevard. 

De part et d’autre de la route, jardins, œuvres d’art, terrains de sport et des accès directs à l’eau permettent aux visiteurs d’apprivoiser les lieux et d’y pratiquer des activités variées. D’un bout à l’autre de la promenade, des sentiers piétonniers, des trottoirs et une piste cyclable donnent accès aux six stations qui ont été conçues comme des entités ayant chacune une vocation et une identité propres. Toutes les interventions d’aménagement ont été pensées afin que l’usager se sente confortable dans ce vaste panorama. 

Le concept d’aménagement de la promenade Samuel-De Champlain s’inspire à la fois de la morphologie du lieu, de son interaction avec le fleuve et de l’occupation de ce territoire au fil du temps. Force naturelle et intimidante, le fleuve Saint-Laurent est la référence pour ce projet. 

Voici une description des différentes stations en commençant par les trois nouvelles stations de la phase 3, qui s’étend de la côte de Sillery à la côte Gilmour. 

La station de la Voile est un grand espace gazonné aménagé pour la pratique d’activités pour toute la famille (terrains de volley-ball, terrains de pétanque, modules d’escalade pour débutants, barbecues et aires à pique-nique avec mobilier urbain). 

En plus d’un stationnement de 145 places, la station de la Voile accueille un bâtiment de service avec des toilettes et certaines commodités. Il est aussi possible de profiter d’une avancée vers le fleuve grâce à l’aménagement d’une jetée en bordure du Yacht-Club de Québec. Le trottoir sera finalisé d’ici le 21 juin. 

À marée basse, il est également possible d’accéder à une plage de sable naturelle. Cet accès au fleuve est facilité par des aménagements sur les berges, notamment pour la mise à l’eau de petites embarcations et la pratique d’activités nautiques.  

C’est également dans ce secteur que l’œuvre d’art public sélectionnée pour la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain a été aménagée. Le cube en acier poli, incliné et légèrement incrusté dans le sol, a été créé par l’artiste d’origine autrichienne, Klaus Scherübel.

Enfin, en se dirigeant vers la station de la Plage à l’ouest, une série de trottoirs en bois traverse un environnement plus naturel mettant en valeur le marais de l’anse Saint-Michel. La végétalisation des berges dans ce secteur permet de préserver et de mettre en valeur cet écosystème fragile.  

La station de la Plage est l’élément central de l’aménagement de la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain. Elle représente en quelque sorte la réappropriation du fleuve dans ce secteur autrefois prisé pour la baignade. 

Le pôle balnéaire comprend une plage de sable artificiel, un bassin de baignade ainsi qu’un miroir d’eau. Le bassin de baignade propose une entrée à l’eau progressive, comparable à celle d’une plage naturelle, et jusqu’à une profondeur maximale de 1,2 m (4 pieds). Le miroir d’eau, pour sa part, offre une surface plane peu profonde recouverte d’un filet d’eau ainsi que des jets d’eau. 

L’aire principale de services, le pavillon des Baigneurs, propose une offre de restauration, des toilettes, des cabines de plage avec douches ainsi qu’un stationnement d’appoint. Il comprend également une salle multifonctionnelle intérieure ainsi qu’une terrasse extérieure offrant une magnifique vue sur le fleuve. 

Du mobilier permanent comme des chaises de plages et des parasols sont également disponibles afin de bonifier l’expérience des usagers.  

Le concept de réappropriation du fleuve de cette station permet aux citoyens et aux touristes de vivre l’expérience plage et baignade en bordure du Saint-Laurent, dans un contexte sécuritaire et contrôlé. 

Cette station de la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain est située au bas de la côte de Sillery. À cet endroit, le boulevard urbain et la piste cyclable ont été réaménagés afin de permettre une continuité avec l’ensemble des composantes de la première phase du projet. La voie ferrée a été déplacée plus au nord permettant d’éliminer cette importante barrière physique. Ce secteur offre ainsi une nouvelle perspective sur le fleuve avec un relief aplani à la suite du démantèlement du viaduc ferroviaire du Canadien National qui traversait auparavant le boulevard Champlain. 

L’aménagement de la station de la Côte comprend un pavillon de services, une zone événementielle ainsi qu’un stationnement.  

En cheminant vers le cœur du site, l’élimination du viaduc a notamment permis de redonner au quai Frontenac sa vocation de lieu de promenade. Il est dorénavant accessible de plain-pied en proposant une avancée sécuritaire sur le fleuve. 

L’emplacement historique du quai a été redéfini avec une surface en bois. Le site comprend aussi une halte-abri en bois qui assure un contact plus direct avec le fleuve tout en offrant un point d’observation intéressant. 

La station des Quais aligne quatre jardins thématiques aux aménagements contemporains inspirés des humeurs du fleuve. Perpendiculaires au fleuve, ces jardins rappellent la présence des anciens quais de l’âge d’or du bois et de la construction navale. L’axe de certains quais se prolonge au fleuve par les traces laissées par les quais du 19e siècle, visibles à marée basse. Des lignes d’arbres coupe-vent viennent accentuer l’effet de continuité de part et d’autre du boulevard.

La surface gazonnée du sol présente un relief rappelant les vagues. Cette modulation au rythme du fleuve marque le site jusqu’aux limites de ce que furent ses berges aux siècles derniers. La station des Quais s’incline légèrement vers le Saint-Laurent et invite à apprécier sa présence. Pour tous les jardins, une même lecture au sol : au nord, les matériaux et textures rappellent l’emprise de l’homme sur la rive, pour laisser place, en allant vers le fleuve, à des éléments plus naturels, tels les galets et le sable.

Entre ces quais-jardins, douze zones verdoyantes accueillent des sculptures contemporaines monumentales, dans le parc d’art contemporain.

Le Quai-des-Brumes

Ce jardin évoque l’atmosphère intimiste du fleuve lorsqu’il se nimbe de brouillard. La diffusion ponctuelle de nappes de brume vient envelopper l’espace de mystère. Du sol couvert de galets de mer émergent de gros rochers, rappelant les blocs erratiques laissés en place par les glaciers

Le Quai-des-Flots

Le Quai-des-Flots incarne la vitalité du fleuve en toutes saisons. Des fontaines y forment cinq murs d’eau surgissant successivement du sol. L’alternance des mouvements évoque le ressac du fleuve sur la berge. Rappelant la cassure des glaces à la dérive sur le fleuve, le Quai-des-Flots s’organise autour d’une large fracture de béton divisant le jardin en deux niveaux. Unique mobilier du quai, des radeaux de bois semblent flotter sur le granit mouillé.

Le Quai-des-Hommes

Souvenir tangible de l’époque des chantiers maritimes de l’Anse-de-Sillery, le Quai-des-Hommes se déploie en un long trottoir de bois, dont l’extrémité redressée forme un repère dans ce vaste espace. Ce jardin rend hommage au travail de l’homme sur le littoral et souligne le lien profond entre le fleuve et celui-ci. Jeu d’ombre et de lumière, un mur photogravé révèle deux paysages du 19e siècle. Les tiges d’aluminium moulé rappellent les pêches à fascines tendues au fleuve pour capturer l’anguille.

Le Quai-des-Vents

À l’est de la station, le Quai-des-Vents célèbre cet élément omniprésent aux abords du fleuve. Dans ce jardin, de nombreuses graminées ondulent sous la brise. Des lames de granit à la verticale s’inspirent des formations géologiques. De grandes structures rappellent l’envol des oies blanches en migration. Enfin, une texture de sable nous ramène aux baignades estivales prisées jusque dans les années 1960.

Ce secteur est dévolu aux activités sportives. Deux terrains de soccer et une aire de jeux gazonnée polyvalente ont pris place au centre de la promenade. Un bâtiment de services de même facture que celui du quai des Cageux s’y trouve également.

Le terme « cageux » fait référence aux cages qui, au 19e siècle, servaient à acheminer le bois par flottaison depuis l’Ontario jusqu’ici. La station est nommée d’après le surnom donné aux conducteurs de cages. Malgré ses lignes contemporaines, le design des bâtiments s’inspire aussi des chantiers navals de l’époque. Le quai des Cageux, un ancien quai industriel, a été réhabilité. Directement lié à l’histoire du site, le bois en est le matériau privilégié. La tour d’observation du quai des Cageux se dresse à plus de 20 mètres. D’une blancheur et d’une luminescence visibles de loin, le sommet de la tour rappelle le signal rassurant d’un phare sur le Saint-Laurent. 

© CCNQ, Jonathan Robert

Un marais riverain de 280 mètres de longueur recrée les conditions d’un marais supérieur, un écosystème menacé des berges du Saint-Laurent. Le marais de la promenade illustre la transition naturelle typique entre l’eau et la berge. Il est ponctué par des repères visuels, tout en conservant un aspect sauvage. Les dimensions variées des végétaux, leur couleur et leur texture permettent d’apprécier cet aménagement en toute saison… même l’hiver. 


La phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain s’étend de la côte de Sillery à la côte Gilmour, sur une distance de 2,5 km. Cette promenade urbaine comprend un pôle balnéaire en bordure du fleuve Saint-Laurent, dans la continuité de la phase 1 de la promenade Samuel-De Champlain.

Ce projet d’envergure, nécessitant un investissement de 193,3 M$ dont 179,5 M$ du gouvernement du Québec, comprend notamment:

  • une plage urbaine;
  • un vaste bassin de baignade de 1 500 m2;
  • un miroir d’eau avec jets;
  • trois stations thématiques et trois pavillons de services;
  • des accès aux berges du fleuve et la mise en valeur du marais Saint-Michel;
  • piste cyclable, trottoirs et sentiers piétonniers (sur 2,5 km);
  • le réaménagement de trois avancées au fleuve quai Frontenac, avancée Saint-Michel et jetée ouest de la marina;
  • du mobilier urbain et un espace à pique-nique avec barbecues fixes;
  • une aire de détente, des terrains de volley-ball et de pétanque;
  • 390 cases de stationnement.
Coût global du projet :193,3 M$
Financement :Commission de la capitale nationale du Québec et ministère des Transports du Québec …………………179,5 M$
Ville de Québec ………………………………………………….. 13,8 M$
Réalisation :Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ), en partenariat avec la Société québécoise des infrastructures (SQI).
Architecture/aménagement :  Consortium Daoust Lestage inc. – Williams Asselin Ackaoui –  Option aménagement
Ingénierie :WSP – SNC Lavalin (conception et surveillance lot aménagements)Tétratech (surveillance lot boulevard)
Laboratoire et contrôle des matériaux :Englobe
Gérance de construction :Pomerleau
Entrepreneurs générauxBML (réaménagement du boulevard et de la voie ferrée)Construction Deric Inc. (aménagement de la station de la Plage)BML (aménagement de la station de la Voile)Beauvais et Verret (pavillon des Baigneurs)Construction Citadelle (pavillons de la Côte et de la Voile)

La promenade Samuel-De Champlain a remporté de nombreux prix, mentions et concours, soulignant ainsi l’excellent travail de la Commission de la capitale nationale du Québec dans la réalisation de ce projet d’envergure.

Prix Vision en urbanisme de l’Institut canadien des urbanistes (ICU) (2016)
Ce prix prestigieux souligne les travaux de réhabilitation des berges du Saint-Laurent que la Commission a entrepris en aménageant la promenade Samuel-De Champlain.

Mission Design (2011)
Certificat d’excellence dans la catégorie Architecture de paysage, design urbain et design de mobilier 

Médaille du Gouverneur général du Canada en architecture (2010) 

Prix Brownie de l’Institut urbain du Canada (2009)
Prix spécial du jury | Réaménagement de friches contaminées le long d’un important cours d’eau dans un secteur public

Chicago Athenaeum: Museum of Architecture and Design (2009) 
Prix international d’architecture

Ordre des architectes du Québec (2009) 
Prix d’excellence en architecture, catégorie Architecture institutionnelle
Prix d’excellence en architecture, catégorie Architecture urbaine 

Conseil des monuments et sites du Québec (2009) 
Certificat d’honneur, catégorie « Projet remarquable » 

Institut urbain du Canada (2009) 
Prix du leadership urbain, catégorie Renouveau urbain

Grands prix du tourisme québécois (2009) 
Finaliste régional, catégorie Tourisme durable 
Finaliste régional, catégorie Attraction touristique: 100 000 visiteurs et plus

Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC – 2009)
Prix d’excellence national

ACC/ACI de l’American Concrete Institute (2009) 
Prix au Mérite | Utilisation créative du béton dans les aménagements

Wood Design & Building Awards (2009)
Prix du Mérite | Utilisation du bois comme matière première à la station des Cageux

Project Management Institute (2009)
Mention spéciale du jury

Wan Awards (2009)
Mention spéciale du jury – Catégorie design urbain

Société du 400e anniversaire de Québec (2008) 
Médaille du 400e

Design Exchange Awards (2008) 
La promenade Samuel-De Champlain s’est illustrée en remportant trois prix majeurs :
Premier prix, catégorie « Architecture commerciale »
Premier prix, catégorie « Design urbain »
Prix d’excellence, catégorie « Architecture du paysage »

World Architecture Festival (2008) 
Finaliste | Quai des Cageux

Mérites d’architecture de la Ville de Québec (2008) 
Prix spécial du jury | Quai des Cageux

Parc d’art contemporain

La promenade Samuel-De Champlain comprend un parc d’art contemporain, situé à la station des Quais, à son extrémité est. Douze zones verdoyantes dépouillées de tout aménagement superflu accueillent des sculptures contemporaines monumentales. La surface du sol présente un relief rappelant les vagues sur le fleuve et permettant au regard de se perdre aisément à l’horizon. 

Le parc d’art contemporain de la promenade Samuel-De Champlain compte 9 sculptures monumentales, ce qui fait de ce site la plus forte concentration d’art contemporain au Québec. Une 10e œuvre d’art a été installée à la station des Cageux, à l’ouest du pavillon de services.

L’œuvre symbolise l’espérance et l’union, tant il est vrai que dans toutes les cultures les êtres ailés sont liés à l’illumination, à la connaissance et à la transcendance. Alas de México est une sculpture qui crée un point de rencontre. Elle entend susciter des moments mémorables et significatifs en permettant aux spectateurs de se l’approprier et d’actualiser tout son potentiel symbolique.

Ce polyèdre convexe irrégulier est composé d’aluminium et mesure 2,5 mètres. Après avoir été exposée aux abords du Palais des congrès de Québec pendant quelques années, cette œuvre d’art peut maintenant être admirée dans un panorama qui la met d’autant plus en valeur.

L’œuvre monumentale mesure 7 mètres de long par 3 mètres de hauteur. Sa conception a nécessité 2 700 kilos d’aluminium. De forme stylisée évoquant des vagues, cette sculpture convie les passants à s’asseoir dans son antre afin d’observer le fleuve.

Évoquant la forme d’un bateau tronqué en deux parties, cette création se veut un clin d’œil à la vocation maritime de Québec. Le titre de l’œuvre indique la latitude et la longitude de Blanc-Sablon, entrée maritime du littoral laurentien en Basse-Côte-Nord.

L’œuvre comprend neuf tiges tricolores de plus de treize mètres de haut, dont le sommet rappelle un mât de bateau. Ornementée de girouettes, de réflecteurs de radars et d’anémomètres, l’installation évoque le rapport avec le fleuve. Là où la terre fait danser les mâts est un clin d’œil à la navigation et à son importance capitale pour la destinée de Québec.

Cette sculpture parfaitement intégrée au projet a été érigée au Quai-des-Vents. Don d’Alcoa dans le cadre du 400e anniversaire de Québec, la sculpture est composée de 41 structures de vent, de mâts et d’oiseaux en aluminium coulé, peints en blanc. 

Cette œuvre faite d’acier, d’émail et de béton représente une flèche-girouette pivotante sur une base métallique.

Cette œuvre de mémoire collective est doublement chargée d’histoire. En plus des noms illustres qu’elle porte, elle prend place au cœur même de l’un des plus anciens quais de l’âge d’or du bois et de la construction navale.

L’œuvre de 13 mètres d’envergure évoque les montagnes du même nom.

Cette oeuvre représente deux hommes courageux qui manœuvrent un quai de bois sur le fleuve Saint-Laurent. On observe aussi un voilier à trois mâts se dirigeant vers un quai de chargement de la ville de Québec.


Le fleuve, un peu d’histoire

Pour comprendre l’histoire de l’occupation du lieu touché par la promenade Samuel-De Champlain, il faut fermer les yeux et se transporter dans le temps. Il y a 20 000 ans, tout l’espace était recouvert de glaciers. Lors de leur fonte, il y a près de 12 000 ans, les mers de Goldwait et Champlain naissent. Ce phénomène laisse alors apparaître une île formée d’un promontoire qui s’étend de Québec à Cap-Rouge, puis le niveau baisse jusqu’au niveau actuel. Les terres ainsi libérées sont occupées par des chasseurs-cueilleurs amérindiens. Plus récemment, il y a environ 6 000 ans, les eaux du Saint-Laurent remonteront pour s’établir à l’altitude de l’actuel boisé Irving, dans sa portion supérieure. 

Ces mers laissent des dépôts glaciaires, du gravier, du sable et de la boue marine qui façonnent le sous-sol de la région. Certains phénomènes géologiques sculptent le territoire « étagé » de Québec et créent ainsi le lit du fleuve Saint-Laurent. Le fleuve est alors un cours d’eau majestueux qui traverse un grand territoire donnant un accès facile aux deux rives et à leurs nombreuses anses – ici le fleuve est tellement étroit que les autochtones le nomment Québec. Ce nom est dérivé d’un mot algonquin signifiant « rétrécissement ». 

Débarquement des troupes anglaises à l’anse au Foulon, le 13 septembre 1759.
© Bibliothèque et Archives Canada, C-000359

Au XVIe siècle, des Européens accostent sur ces rives, mais ils ne viendront véritablement s’y établir qu’au début du XVIIe siècle. L’aventure européenne à Québec s’amorce donc avec la fondation de Québec par Champlain, explorateur français, le 3 juillet 1608. Ce n’est qu’en 1637 cependant que débute l’occupation proprement dite de la rive du Saint-Laurent à la hauteur de ce qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de Sillery. 

Les premiers établissements européens dans ce secteur sont réalisés par les jésuites, communauté religieuse venant de France et dont la mission principale est l’apostolat. C’est donc en 1637 que les jésuites établissent, selon un modèle utilisé au Paraguay, la mission Saint-Joseph dans le but d’évangéliser et de sédentariser les Amérindiens. Les jésuites opéreront cette mission pendant plus d’un demi-siècle. À la fin de la décennie 1680, les Amérindiens (Algonquins, Montagnais, Hurons et Abénaquis) quittent définitivement Sillery en raison de l’épuisement des terres et de la rareté du bois de chauffage. Dans la seconde moitié du XXe siècle, plusieurs fouilles archéologiques ont permis de documenter l’histoire de cette mission, notamment celle de la maison des Jésuites. 

Pour un temps, la Compagnie de Jésus (jésuites) ne sera pas le seul ordre religieux français à Sillery. En 1640, les augustines, sœurs hospitalières, font construire un hôpital un peu à l’ouest de la maison des Jésuites afin de prodiguer des soins aux autochtones. Toutefois, leur séjour à Sillery sera de courte durée puisqu’elles délaisseront le site de Sillery dès 1644 préférant s’installer dans la haute-ville de Québec, à l’abri des Iroquois. 

Les augustines, les Amérindiens et les jésuites ayant tous quitté les lieux à la fin du XVIIe siècle; la nature reprend donc ses droits au bord du fleuve. 

La Conquête britannique 

La rive et ses nombreuses anses connurent des usages bien différents sous le Régime britannique (1763-1867). L’anse au Foulon, premier témoin du changement de régime, fut le lieu où la destinée des Français établis ici allait changer son cours. 

C’est là, au matin du 13 septembre 1759, que débarquèrent le major-général anglais James Wolfe et ses troupes avant de se hisser sur les plaines d’Abraham et d’y défaire l’armée menée par le lieutenant-général français Louis-Joseph, marquis de Montcalm. Après cette défaite de l’armée française, Québec sera sous la gouverne britannique. 

Les anses à bois à Sillery, 1891
© Bibliothèque et Archives Canada, C-006073

Dès 1806, le blocus continental de Napoléon prive la Grande-Bretagne de son approvisionnement traditionnel en bois venant des pays scandinaves. Elle réquisitionne alors le bois produit dans ses colonies et le Québec de l’époque regorge de cette richesse. L’âge d’or économique des anses de Québec viendra donc par le bois et plus tard, par la construction navale. 

En effet, la métropole s’est tournée vers la colonie bas-canadienne afin d’y puiser les ressources nécessaires au maintien de sa flotte de guerre. Une activité intense et effervescente s’y déroule. Ouvriers de toutes sortes y travaillent et y logent. Le bois, récolté notamment dans l’Outaouais, est acheminé par flottage en immenses « trains » sur les rivières, puis sur le fleuve jusqu’aux anses de Sillery. Le bois brut y est équarri et chargé sur des navires à destination de la Grande-Bretagne. 

L’abondance du bois entraîne l’essor de la construction navale amenant même de grandes compagnies navales à s’installer à Québec. Pendant près d’un siècle donc, des milliers d’ouvriers, majoritairement canadiens-français et irlandais, œuvreront comme cageux, manœuvres, équarrisseurs, scieurs de long, calfats ou poseurs de bordé et s’établiront dans le secteur du cap Diamant. 

Construction du pont de Québec, 1916
© Archives nationales du Québec à Québec

À Québec, l’utilisation du bateau comme moyen de transport a longtemps eu la préférence. Le fleuve, voie de communication par excellence durant plus de deux siècles, constitue cependant un obstacle de taille à l’ère du chemin de fer. On rêvera longtemps d’un pont qui permettrait au train d’enjamber le majestueux fleuve pour atteindre la capitale. 
 
Dès le milieu du 19e siècle, des études furent réalisées dans le but d’évaluer la faisabilité de sa construction. Ce n’est finalement qu’en 1900 que les travaux débutèrent. L’édification du pont de Québec ayant été ponctuée de deux tragédies mortelles en 1907 et en 1916, le premier convoi n’y passera qu’en décembre 1917. 

Parallèlement à la construction du pont, une voie ferrée est implantée en bordure du fleuve par la compagnie de chemin de fer National Transcontinental, aujourd’hui le Canadien National. Ces travaux eurent un impact majeur dans le paysage, créant une première barrière permanente au fleuve pour la population. La maison des Jésuites se trouva ainsi enclavée entre falaise et rails, alors qu’elle avait été précisément édifiée en bordure de la voie de communication fluviale près de trois siècles plus tôt. De plus, pour permettre le passage de la voie ferrée, on sacrifiera plusieurs mètres du promontoire de la pointe à Puiseaux. 

Vue aérienne des réservoirs Irving
© Ville de Québec

Voitures et hydrocarbures : l’or noir 

Le paysage des berges change radicalement lors de la grande dépression des années 1930. En effet, dans le but de remettre au travail les nombreux chômeurs victimes de la crise économique, les autorités permettent l’établissement d’installations pétrolières en bordure du fleuve. D’entrepôts de madriers à ciel ouvert qu’elles étaient, les anses de Sillery deviennent le lieu d’accueil de multiples réservoirs d’hydrocarbures. Durant un demi-siècle, ces cylindres géants ponctueront le cours du fleuve de l’anse au Foulon jusqu’au pont de Québec. 

Malgré les entraves que forment la voie ferrée et les citernes de produits pétroliers, les habitants de la région visitent quand même en grand nombre les plages Saint-Michel et du Foulon.

Plage du Foulon
© Archives nationales du Québec à Québec, Laval Couët

Un fleuve asphalté  

L’augmentation de la circulation automobile entre les deux rives du Saint-Laurent dans la période d’après-guerre amène les autorités à lancer la construction du boulevard Champlain dont les travaux s’étendront de 1960 à 1970. Ces derniers sonneront définitivement le glas de la villégiature en bordure du fleuve à Sillery, à l’exception des activités nautiques du Yacht Club de Québec. 

Ce boulevard, dernière transformation majeure sur la berge du Saint-Laurent jusqu’à ce jour aura entraîné la disparition d’une grande partie du chemin du Foulon et le remblaiement d’une large bande du littoral, créant ainsi un rivage artificiel et inhospitalier coupant l’accès au fleuve à tous les résidents, à l’exception de quelques irréductibles pêcheurs qui encore aujourd’hui pratiquent le loisir de leurs ancêtres. 

Plage du Foulon
© Archives nationales du Québec à Québec, Laval Couët

C’est l’objectif de redonner le fleuve et ses berges à la population qui incite la Commission de la capitale nationale du Québec et ses partenaires à requalifier un tronçon autoroutier du boulevard Champlain qui donnera naissance à la promenade Samuel-De Champlain pour les célébrations du 400e anniversaire de Québec. 

Le littoral du Saint-Laurent constitue certainement le site le plus important et le plus emblématique de la capitale. À l’origine de la fondation de la ville, le rétrécissement du fleuve a permis l’établissement des fonctions politiques, religieuses, militaires, administratives, commerciales et industrielles dans la capitale.  

Dès sa création, la Commission de la capitale nationale du Québec s’est donné comme mission principale de mettre en valeur le littoral du Saint-Laurent et d’améliorer la qualité visuelle des abords des grandes voies d’accès à la capitale.  

Le projet de la promenade Samuel-De Champlain offrait ainsi une opportunité manifeste de restauration d’un espace ayant fait l’objet d’utilisations à caractère industriel au cours des derniers siècles : le flottage et le transport du bois, la construction navale, les opérations portuaires, les industries pétrolières, l’axe ferroviaire et le boulevard autoroutier. Ces activités ont conduit inéluctablement la ville et ses habitants à tourner le dos au Saint-Laurent au fil des époques. 

Comment s’y rendre