Informations pratiques
OUVERTURE
La promenade Samuel-De Champlain est un grand espace public ouvert à l’année. En hiver, une piste multifonctionnelle, qui s’étend du quai des Cageux jusqu’à la côte de Sillery, est damée en bordure du fleuve.
L’accès hivernal à la promenade se fait par le quai des Cageux. Pour leur sécurité, nous recommandons aux promeneurs de passer par cet endroit.
STATIONNEMENT
Des espaces de stationnement sont disponibles au pied de la côte Ross, à l’extrémité ouest de la promenade (quai des Cageux), ainsi que tout au long du boulevard Champlain.
En hiver, le stationnement situé au pied de la côte Ross est déneigé.
AUTOBUS
Le parcours 16 comporte quelques arrêts à deux pas de la promenade Samuel-De Champlain. Pour plus d’information, consultez le site Internet du Réseau de transport de la Capitale.
TOUR D’OBSERVATION
D’une hauteur de 25 mètres, la tour d’observation est située sur le quai des Cageux. La tour d’observation est fermée pour la saison hivernale.
PAVILLON DE SERVICES ET D’INTERPRÉTATION
Le pavillon de la station des Cageux propose des extraits vidéos historiques et des panneaux d’interprétation relatant l’histoire des travailleurs du bois du 19e siècle.
Jeux d’eau
Les jeux d’eau du Quai-des-Flots de la promenade Samuel-De Champlain sont fermés pour la saison hivernale
Station de réparation de vélo
Appelé Biciborne, cet équipement est muni d’une pompe à air et de multiples outils de haute qualité. Le tout est sécurisé par des câbles en acier inoxydable antivol. Fabriquée au Québec, cette borne est faite d’acier et est résistante aux intempéries climatiques que l’on sait parfois surprenantes en bordure du fleuve.
ANIMAUX ACCEPTÉS
Les animaux en laisse sont acceptés dans toutes nos propriétés.
CARTE DE LA PROMENADE
Consultez le plan de la promenade Samuel-De Champlain (pdf)
TOILETTES PUBLIQUES
Blocs sanitaires :
- Dans le pavillon d’interprétation du quai des Cageux, à l’extrémité ouest de la promenade (ouverts à l’année de 7 h à 23 h)
- Dans le pavillon du boisé de Tequenonday (ouverts de 7 h à 18 h, fermées en hiver)
- Dans le pavillon de la station des Sports (ouverts de 8 h à 23 h, fermées en hiver)
Histoire de la promenade Samuel-De Champlain
Premières Nations et archéologie
Une terre ancienne
Pour comprendre l’histoire de l’occupation du lieu touché par la promenade Samuel-De Champlain, il faut fermer les yeux et imaginer…Il y a 20 000 ans, tout l’espace était recouvert de glaciers; lors de leur fonte, il y a près de 12 000 ans, les mers de Goldwait et Champlain naissent. Ce phénomène laisse alors apparaître une île formée d’un promontoire qui s’étend de Québec à Cap-Rouge, puis le niveau baisse jusqu’au niveau actuel. Les terres ainsi libérées sont occupées par des chasseurs-cueilleurs amérindiens. Plus récemment, il y a environ 6 000 ans, les eaux du Saint-Laurent remonteront pour s’établir à l’altitude de l’actuel boisé Irving, dans sa portion supérieure.

Une rive accueillante
Ces mers laissent des dépôts glaciaires, du gravier, du sable et de la boue marine qui façonnent le sous-sol de la région. Certains phénomènes géologiques sculptent le territoire « étagé » de Québec et créent ainsi le lit du fleuve Saint-Laurent. Le fleuve est alors un cours d’eau majestueux qui traverse un grand territoire donnant un accès facile aux deux rives et à leurs nombreuses anses – ici le fleuve est tellement étroit que les autochtones le nomment Québec*.
* Ce nom est dérivé d’un mot algonquin signifiant « rétrécissement ».

Des découvertes archéologiques étonnantes
En effet, en 2003, un rapport sur des fouilles archéologiques effectuées sur le site du boisé Irving nous apprend que des couteaux, des racloirs, des pointes de flèches et des vestiges de foyers ont été retrouvés témoignant de l’occupation humaine de ce site à l’époque dite de l’Archaïque laurentien (8 000 à 3 000 ans avant aujourd’hui).
La Nouvelle-France
L’arrivée des gens d’outremer
Au XVIe siècle, des Européens accostent sur ces rives, mais ils ne viendront véritablement s’y établir qu’au début du XVIIe siècle. L’aventure européenne à Québec s’amorce donc avec la fondation de Québec par Champlain, explorateur français, le 3 juillet 1608. Ce n’est qu’en 1637 cependant que débute l’occupation proprement dite de la rive du Saint-Laurent à la hauteur de ce qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de Sillery*.
* Nous utiliserons souvent ce terme puisqu’il est le toponyme utilisé depuis 1678 pour ce secteur de Québec. Il est aussi le lieu d’intervention de la Commission de la capitale nationale du Québec pour le projet de la promenade Samuel-De Champlain.
Les robes noires à Sillery
Les premiers établissements européens dans ce secteur sont réalisés par les jésuites, communauté religieuse venant de France et dont la mission principale est l’apostolat. C’est donc en 1637 que les jésuites établissent, selon un modèle utilisé au Paraguay, la mission Saint-Joseph dans le but d’évangéliser et de sédentariser les Amérindiens. Les jésuites opéreront cette mission pendant plus d’un demi-siècle. À la fin de la décennie 1680, les Amérindiens (Algonquins, Montagnais, Hurons et Abénaquis) quittent définitivement Sillery en raison de l’épuisement des terres et de la rareté du bois de chauffage. Dans la seconde moitié du XXe siècle, plusieurs fouilles archéologiques ont permis de documenter l’histoire de cette mission, notamment celle de la maison des Jésuites.

en 1685 et 1686. » (detail). © Robert de Villeneuve : Musée de la civilisation
Soigner les Amérindiens
Pour un temps, la Compagnie de Jésus (jésuites) ne sera pas le seul ordre religieux français à Sillery. En 1640, les augustines, sœurs hospitalières, font construire un hôpital un peu à l’ouest de la maison des Jésuites afin de prodiguer des soins aux autochtones. Toutefois, leur séjour à Sillery sera de courte durée puisqu’elles délaisseront le site de Sillery dès 1644 préférant s’installer dans la haute-ville de Québec, à l’abri des Iroquois.

© Archives du Monastère des Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec
Un homme généreux
Les jésuites et les augustines ne sont pas seuls à occuper ces rives. Parmi les habitants, Pierre de Puiseaux laissera son nom à une pointe éponyme. Il arrive en Nouvelle-France en 1637 après s’être fait concéder une terre de 100 arpents* à l’est de la pointe qui porte toujours son nom. La petite histoire raconte qu’en 1640, il loge trois sœurs augustines pendant la construction de leur hôpital. À l’hiver 1641-1642, Pierre de Puiseaux met aussi sa résidence à la disposition des désormais célèbres Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance qui iront fonder Ville-Marie (aujourd’hui Montréal) le printemps suivant. Les vestiges des voûtes Puiseaux furent sauvés in extremis dans les années 1950 pour disparaître lors de la construction du boulevard Champlain dans les années 1960.
* L’arpent est une mesure de longueur couramment utilisée en Nouvelle-France pour définir la proportion des terres concédées. L’arpent contient 10 perches et mesure 58,40 mètres.
Retour au calme
Les augustines, les Amérindiens et les jésuites ayant tous quitté les lieux à la fin du XVIIe siècle; la nature reprend donc ses droits au bord du fleuve.
La grande époque du bois
Les habits rouges
La rive et ses nombreuses anses connurent des usages bien différents sous le Régime britannique (1763-1867). L’anse au Foulon, premier témoin du changement de régime, fut le lieu où la destinée des Français établis ici allait changer son cours.

© Bibliothèque et Archives Canada, C-000359
C’est là, au matin du 13 septembre 1759, que débarquèrent le major-général anglais James Wolfe et ses troupes avant de se hisser sur les plaines d’Abraham et d’y défaire l’armée menée par le lieutenant-général français Louis-Joseph, marquis de Montcalm. Après cette défaite de l’armée française, Québec sera sous la gouverne britannique.
Sur l’onde, des bateaux… et des trains
Dès 1806, le blocus continental de Napoléon prive la Grande-Bretagne de son approvisionnement traditionnel en bois venant des pays scandinaves. Elle réquisitionne alors le bois produit dans ses colonies et le Québec de l’époque regorge de cette richesse. L’âge d’or économique des anses de Québec viendra donc par le bois et plus tard, par la construction navale.

© Bibliothèque et Archives Canada, C-150716
En effet, la métropole s’est tournée vers la colonie bas-canadienne* afin d’y puiser les ressources nécessaires au maintien de sa flotte de guerre. Une activité intense et effervescente s’y déroule. Ouvriers de toutes sortes y travaillent et y logent. Le bois, récolté notamment dans l’Outaouais (région située à 500 km de Québec), est acheminé par flottage en immenses « trains » sur les rivières, puis sur le fleuve jusqu’aux anses de Sillery. Le bois brut y est équarri et chargé sur des navires à destination de la Grande-Bretagne. L’abondance du bois entraîne l’essor de la construction navale amenant même de grandes compagnies navales à s’installer à Québec.
* À cette époque, on parle du Bas-Canada plutôt que du Québec.
Les pieds dans l’eau du Saint-Laurent
Pendant près d’un siècle donc, des milliers d’ouvriers, majoritairement canadiens-français et irlandais, œuvreront comme cageux, manœuvres, équarrisseurs, scieurs de long, calfats ou poseurs de bordé et vivront, comme le chante Gilles Vigneault à propos de l’un d’entre eux, Jos Montferrand, « Le cul su’l’bord du Cap Diamant, [et] les pieds dans l’eau du Saint-Laurent ».

© Bibliothèque et Archives Canada, C-006073
Le pont de Québec
Un colosse d’acier
À Québec, l’utilisation du bateau comme moyen de transport a longtemps eu la préférence. Le fleuve, voie de communication par excellence durant plus de deux siècles, constitue cependant un obstacle de taille à l’ère du chemin de fer. On rêvera longtemps d’un pont qui permettrait au train d’enjamber le majestueux fleuve pour atteindre la capitale.
Dès le milieu du XIXe siècle, des études furent réalisées dans le but d’évaluer la faisabilité de sa construction. Ce n’est finalement qu’en 1900 que les travaux débutèrent. L’édification du pont de Québec ayant été ponctuée de deux tragédies mortelles en 1907 et en 1916, le premier convoi n’y passera qu’en décembre 1917.

© Archives nationales du Québec à Québec
Le cheval de fer
Parallèlement à la construction du pont, une voie ferrée est implantée en bordure du fleuve par la compagnie de chemin de fer National Transcontinental, aujourd’hui le Canadien National. Ces travaux eurent un impact majeur dans le paysage, créant une première barrière permanente au fleuve pour la population. La maison des Jésuites se trouva ainsi enclavée entre falaise et rails, alors qu’elle avait été précisément édifiée en bordure de la voie de communication fluviale près de trois siècles plus tôt. De plus, pour permettre le passage de la voie ferrée, on sacrifiera plusieurs mètres du promontoire de la pointe à Puiseaux.
Sillery et le boulevard Champlain
Voitures et hydrocarbures : l’or noir
Le paysage des berges change radicalement lors de la grande dépression des années 1930. En effet, dans le but de remettre au travail les nombreux chômeurs victimes de la crise économique, les autorités permettent l’établissement d’installations pétrolières en bordure du fleuve. D’entrepôts de madriers à ciel ouvert qu’elles étaient, les anses de Sillery deviennent le lieu d’accueil de multiples réservoirs d’hydrocarbures. Durant un demi-siècle, ces cylindres géants ponctueront le cours du fleuve de l’anse au Foulon jusqu’au pont de Québec.

© Ville de Québec
Malgré les entraves que forment la voie ferrée et les citernes de produits pétroliers, les habitants de la région visitent quand même en grand nombre les plages Saint-Michel et du Foulon.

© Archives nationales du Québec à Québec, Laval Couët
Un fleuve asphalté
L’augmentation de la circulation automobile entre les deux rives du Saint-Laurent dans la période d’après-guerre amène les autorités à lancer la construction du boulevard Champlain dont les travaux s’étendront de 1960 à 1970. Ces derniers sonneront définitivement le glas de la villégiature en bordure du fleuve à Sillery, à l’exception des activités nautiques du Yacht Club de Québec.

© Archives de la Ville de Québec
Ce boulevard, dernière transformation majeure sur la berge du Saint-Laurent jusqu’à ce jour aura entraîné la disparition d’une grande partie du chemin du Foulon et le remblaiement d’une large bande du littoral, créant ainsi un rivage artificiel et inhospitalier coupant l’accès au fleuve à tous les résidents… sauf à quelques irréductibles pêcheurs … qui encore aujourd’hui pratiquent le loisir de leurs pères et grands-pères.

© Archives nationales du Québec à Québec, J.W. Michaud
Quand l’autoroute devient promenade
C’est l’objectif de redonner le fleuve et ses berges aux Québécoises et Québécois qui incite la Commission et ses partenaires à requalifier un tronçon autoroutier du boulevard Champlain qui donnera naissance à la promenade Samuel-De Champlain pour les célébrations du 400e anniversaire de Québec en 2008.
Samuel de Champlain, le Fondateur
Le Fondateur de Québec
Explorateur et cartographe, Samuel de Champlain naît à Brouage en Saintonge vers 1570. En 1603, il vient à Tadoussac lors d’une expédition menée par François Gravé du Pont. À cette occasion, il explore une partie de la rivière Saguenay et le Saint-Laurent jusqu’à Hochelaga (Montréal). L’année suivante, il agira comme cartographe dans le voyage fondateur de l’Acadie sous la direction de Pierre Dugua de Mons, lieutenant-général de la Nouvelle-France. C’est ce dernier qui commissionnera Champlain pour venir fonder Québec en 1608. Du 3 juillet de cette année-là jusqu’à sa mort dans la nuit de Noël 1635, il présidera aux destinées de la capitale de la Nouvelle-France.

© Archives nationales du Québec à Québec
On l’appellera la promenade Samuel-De Champlain
À titre de fondateur de Québec, Champlain voit son nom honoré dans la toponymie et l’odonymie québécoises. Ville, quartier, pont, mer, lac et rues sont nommés en son honneur.
À Québec, une rue Champlain apparaît dès le début du XVIIIe siècle. À la fin de ce siècle, elle correspond à la rue du Petit-Champlain d’aujourd’hui. En 1876, on étend le nom de Champlain à plusieurs rues consécutives ouvertes dans le même axe, ce qui prolonge ladite rue jusqu’à Sillery.
À l’occasion du 350e anniversaire de Québec, en 1958, on annonce la construction prochaine d’un boulevard qui longera le fleuve depuis le pont de Québec jusqu’au port : le boulevard Champlain.
En 2008, on emprunte aussi le nom du fondateur de Québec pour nommer la toute nouvelle promenade riveraine.

© Archives nationales du Québec à Québec

© Archives de la Ville de Québec
Concept des trois stations de la promenade
Avant l’implantation de la promenade, les abords désolants de l’autoroute Champlain n’invitaient pas à la contemplation du Saint-Laurent. Le défi consistait à reconquérir la bordure du fleuve pour laisser place à un boulevard urbain serpentant au cœur d’un parc linéaire riverain. Le tracé sinueux et les stationnements en bordure devaient permettre d’inhiber le caractère routier du boulevard.
De part et d’autre de la route, jardins, œuvres d’art, terrains de sport et descentes à l’eau permettent aux visiteurs d’apprivoiser les lieux et d’y pratiquer des activités variées. D’un bout à l’autre de la promenade, des sentiers piétonniers et une piste cyclable donnent accès aux trois stations qui ont été conçues comme des entités ayant chacune une vocation et une matérialité propres. Toutes les interventions y sont dosées pour que l’usager se sente confortable dans ce vaste panorama.
Le concept d’aménagement de la promenade s’inspire à la fois de la morphologie du lieu, de son interaction avec le fleuve et de l’occupation de ce territoire au fil du temps. Force naturelle et intimidante, le fleuve Saint-Laurent est la référence pour ce projet.
La station des Cageux

Le terme « cageux » fait référence aux cages qui, au 19e siècle, servaient à acheminer le bois par flottaison depuis l’Ontario jusqu’ici. La station est nommée d’après le surnom donné aux conducteurs de cages. Malgré ses lignes contemporaines, le design des bâtiments s’inspire aussi des chantiers navals de l’époque. Le quai des Cageux, un ancien quai industriel, a été réhabilité. Directement lié à l’histoire du site, le bois en est le matériau privilégié. La tour d’observation du quai des Cageux se dresse à plus de 20 mètres. D’une blancheur et d’une luminescence visibles de loin, le sommet de la tour rappelle le signal rassurant d’un phare sur le Saint-Laurent.
Un marais riverain de 280 mètres de longueur recrée les conditions d’un marais supérieur, un écosystème menacé des berges du Saint-Laurent. Le marais de la promenade illustre la transition naturelle typique entre l’eau et la berge. Il est ponctué par des repères visuels, tout en conservant un aspect sauvage. Les dimensions variées des végétaux, leur couleur et leur texture permettent d’apprécier cet aménagement en toute saison… même l’hiver.
La station des Sports

Ce secteur est dévolu aux activités sportives. Deux terrains de soccer et une aire de jeux gazonnée polyvalente ont pris place au centre de la promenade. Un bâtiment de services de même facture que celui du quai des Cageux s’y trouve également.
La station des Quais
La station des Quais aligne quatre jardins thématiques aux aménagements contemporains inspirés des humeurs du fleuve. Perpendiculaires au fleuve, ces jardins rappellent la présence des anciens quais de l’âge d’or du bois et de la construction navale. L’axe de certains quais se prolonge au fleuve par les traces laissées par les quais du 19e siècle, visibles à marée basse. Des lignes d’arbres coupe-vent viennent accentuer l’effet de continuité de part et d’autre du boulevard.
La surface gazonnée du sol présente un relief rappelant les vagues. Cette modulation au rythme du fleuve marque le site jusqu’aux limites de ce que furent ses berges aux siècles derniers. La station des Quais s’incline légèrement vers le Saint-Laurent et invite à apprécier sa présence. Pour tous les jardins, une même lecture au sol : au nord, les matériaux et textures rappellent l’emprise de l’homme sur la rive, pour laisser place, en allant vers le fleuve, à des éléments plus naturels, tels les galets et le sable.
Entre ces quais-jardins, douze zones verdoyantes accueillent des sculptures contemporaines monumentales, dans le parc d’art contemporain.

Le Quai-des-Brumes
Ce jardin évoque l’atmosphère intimiste du fleuve lorsqu’il se nimbe de brouillard. La diffusion ponctuelle de nappes de brume vient envelopper l’espace de mystère. Du sol couvert de galets de mer émergent de gros rochers, rappelant les blocs erratiques laissés en place par les glaciers

Le Quai-des-Flots
Le Quai-des-Flots incarne la vitalité du fleuve en toutes saisons. Des fontaines y forment cinq murs d’eau surgissant successivement du sol. L’alternance des mouvements évoque le ressac du fleuve sur la berge. Rappelant la cassure des glaces à la dérive sur le fleuve, le Quai-des-Flots s’organise autour d’une large fracture de béton divisant le jardin en deux niveaux. Unique mobilier du quai, des radeaux de bois semblent flotter sur le granit mouillé.

Le Quai-des-Hommes
Souvenir tangible de l’époque des chantiers maritimes de l’Anse-de-Sillery, le Quai-des-Hommes se déploie en un long trottoir de bois, dont l’extrémité redressée forme un repère dans ce vaste espace. Ce jardin rend hommage au travail de l’homme sur le littoral et souligne le lien profond entre le fleuve et celui-ci. Jeu d’ombre et de lumière, un mur photogravé révèle deux paysages du 19e siècle. Les tiges d’aluminium moulé rappellent les pêches à fascines tendues au fleuve pour capturer l’anguille.

Le Quai-des-Vents
À l’est de la station, le Quai-des-Vents célèbre cet élément omniprésent aux abords du fleuve. Dans ce jardin, de nombreuses graminées ondulent sous la brise. Des lames de granit à la verticale s’inspirent des formations géologiques. De grandes structures rappellent l’envol des oies blanches en migration. Enfin, une texture de sable nous ramène aux baignades estivales prisées jusque dans les années 1960.
Parc d’art contemporain
La promenade Samuel-De Champlain comprend un parc d’art contemporain, situé à la station des Quais, à son extrémité est.
12 zones verdoyantes dépouillées de tout aménagement superflu accueillent des sculptures contemporaines monumentales. La surface du sol présente un relief rappelant les vagues sur le fleuve et permettant au regard de se perdre aisément à l’horizon.
Plusieurs œuvres d’art monumentales y sont aménagées :
- Alas de México, de Jorgé Marin
- Convergence, de Jean-Pierre Morin
- Plonger, de Hélène Rochette
- Latitude 51° 27′ 50 » – Longitude 57° 16′ 12 », de Pierre Bourgault
- Là où la terre fait danser les mats, d’Yves Gendreau
- Structures de vent, du consortium Daoust Lestage, Williams Asselin Ackaoui, Option Aménagement
- Prototype de «Éolienne V», de Charles Daudelin
- Nos regards se tournent vers la lumière, de Roland Poulin
- Appalaches, de Lewis Pagé
Le parc d’art contemporain de la promenade Samuel-De Champlain compte 9 sculptures monumentales, ce qui fait de ce site la plus forte concentration d’art contemporain au Québec.
Une 10e œuvre d’art a été installée à la station des Cageux. Cette petite sculpture en bronze de l’artiste Suzanne Gravel représente le travail des cageux et s’intitule Le 3 juillet 1808 sur le Saint-Laurent. Elle est installée à l’ouest du pavillon de services, au pied de la côte Ross.




Circuit d’interprétation
« Redonner le fleuve aux Québécois », c’est aussi permettre de s’approprier l’histoire du lieu. Découvrez le concept d’aménagement et l’histoire du site de la promenade grâce à 24 panneaux d’interprétation qui agrémenteront votre visite.
Une visite intégrée
Le choix des matériaux ainsi que la localisation des panneaux d’interprétation sont conçus pour s’intégrer à l’aménagement contemporain de la promenade.
À la station des Cageux
Au pavillon
Le pavillon multifonctionnel du quai des Cageux est à la fois un lieu de service et d’interprétation. À travers les métiers ouvriers, l’exposition Les Cageux relate les étapes de transformation du bois et le voyage des cageux jusqu’aux anses de Sillery. L’exposition est agrémentée d’une projection sur écran.
À la tour d’observation
Vous pourrez en apprendre davantage sur l’histoire du pont de Québec et de sa construction en grimpant la tour du quai des Cageux.
Au marais riverain
Découvrez les écosystèmes menacés bordant le Saint-Laurent. Prêtez attention aux lampadaires longeant le marais. Ils vous dévoileront 15 espèces indigènes typiques du milieu humide.
Au Boisé de Tequenonday
En sillonnant les sentiers de l’un des plus vieux boisés de la ville de Québec, apprenez à reconnaître ses arbres centenaires. Les conclusions des fouilles archéologiques effectuées dans le boisé vous y sont aussi dévoilées.
À la station des Quais
Quel est le concept des quatre jardins thématiques formant les quais de la station? Comment les diverses occupations de l’homme ont modifié les berges de la promenade au cours des siècles? Voilà les questions auxquelles répondent les panneaux d’interprétation à la station des Quais.
Prix et distinctions
La promenade Samuel-De Champlain a remporté de nombreux prix, mentions et concours, soulignant ainsi l’excellent travail de la Commission de la capitale nationale du Québec dans la réalisation de ce projet d’envergure.
Prix Vision en urbanisme de l’Institut canadien des urbanistes (ICU) (2016)
Ce prix prestigieux souligne les travaux de réhabilitation des berges du Saint-Laurent que la Commission a entrepris en aménageant la promenade Samuel-De Champlain.
Mission Design (2011)
Certificat d’excellence dans la catégorie Architecture de paysage, design urbain et design de mobilier
Médaille du Gouverneur général du Canada en architecture (2010)
Prix Brownie de l’Institut urbain du Canada (2009)
Prix spécial du jury | Réaménagement de friches contaminées le long d’un important cours d’eau dans un secteur public
Chicago Athenaeum: Museum of Architecture and Design (2009)
Prix international d’architecture
Ordre des architectes du Québec (2009)
Prix d’excellence en architecture, catégorie Architecture institutionnelle
Prix d’excellence en architecture, catégorie Architecture urbaine
Conseil des monuments et sites du Québec (2009)
Certificat d’honneur, catégorie « Projet remarquable »
Institut urbain du Canada (2009)
Prix du leadership urbain, catégorie Renouveau urbain
Grands prix du tourisme québécois (2009)
Finaliste régional, catégorie Tourisme durable
Finaliste régional, catégorie Attraction touristique: 100 000 visiteurs et plus
Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC – 2009)
Prix d’excellence national
ACC/ACI de l’American Concrete Institute (2009)
Prix au Mérite | Utilisation créative du béton dans les aménagements
Wood Design & Building Awards (2009)
Prix du Mérite | Utilisation du bois comme matière première à la station des Cageux
Project Management Institute (2009)
Mention spéciale du jury
Wan Awards (2009)
Mention spéciale du jury – Catégorie design urbain
Société du 400e anniversaire de Québec (2008)
Médaille du 400e
Design Exchange Awards (2008)
La promenade Samuel-De Champlain s’est illustrée en remportant trois prix majeurs :
Premier prix, catégorie « Architecture commerciale »
Premier prix, catégorie « Design urbain »
Prix d’excellence, catégorie « Architecture du paysage »
World Architecture Festival (2008)
Finaliste | Quai des Cageux
Mérites d’architecture de la Ville de Québec (2008)
Prix spécial du jury | Quai des Cageux